leo ferre chante charles baudelaire(1821-1867), 1967
face a.
– Le Spleen
– À une Malabraise
– Épigraphe pour un livre condamné
– L’Étranger
– Tu mettrais l’univers
– Le Chat
– À une Malabraise
– Épigraphe pour un livre condamné
– L’Étranger
– Tu mettrais l’univers
– Le Chat
1. spleen
Spleen 우울
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
낮고 무거운 하늘이 뚜껑처럼
오랜 권태에 시달려 신음하는 정신을 내리누르고,
지평선 사방을 감싸며
밤보다 더 음침한 검은빛을 퍼붓는다.
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
땅은 축축한 토굴로 바뀌고,
거기서 '희망'은 박쥐처럼
겁먹은 날개를 이 벽 저 벽에 부딪히고,
썩은 천장에 제 머리 박아대며 날아간다.
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
끝없이 쏟아지는 빗발은
거대한 감옥의 쇠창살을 닮고,
소리 없는 더러운 거미떼가
우리 머리 속 깊은 곳에 그물을 친다,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
그때 갑자기 종들 성나 펄쩍 뛰며
하늘을 향해 무섭게 울부짖는다.
악착 같이 불평하기 시작하는
정처 없이 떠도는 망령들처럼.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
- 그리고 북도, 음악도 없는 길고 긴 영구차들이
내 넋 속에서 서서히 줄지어 가고,
'희망'은 패하여 눈물짓고, 포악한 '고뇌'가
숙인 내 머리통에 검은 기를 꽂는다.
윤영애 옮김
3. L’étranger
* 이방인 - 샤를 보들레르, <파리의 우울>
- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?
ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère
?
- 말해봐, 수수께끼 같은 이방인아, 넌 누구를 가장 사랑하지?
- 말해봐, 수수께끼 같은 이방인아, 넌 누구를 가장 사랑하지?
네 아버지, 네 어머니, 네 누이, 아니면 네 형제?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- 난 아버지도 어머니도 누이도 형제도 없어.
- Tes amis ?
-친구는?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- 난 아직 그 말이 무슨 의미인지도 몰라.
- Ta patrie ?
- 조국은?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- 난 조국이 어느 위도 상에 있는지도 몰라.
- La beauté ?
- 아름다움은?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- 아름다움이야 기꺼이 사랑하겠지, 불멸하는 여신이라면.
- L'or ?
- 황금은?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- 난 황금을 미워해, 당신이 신을 미워하듯이.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire
étranger ?
- 그럼, 그대는 대체 무엇을 사랑하나, 괴상한 이방인아?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !"
- 난 구름을 사랑해... 저기 흘러가는... 저기 ... 저기 ... 저 멋진
구름을!
8. a une passnate
지나가는 여인에게
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
거리는 내 주위에서 귀가 멍멍하도록 울부짖네
상복을 하고, 장중한 고통에 싸여, 후리후리하고 날씬한
여인이 지나갔다. 화사한 한 쪽 손끝으로
꽃무늬 주름장식 치맛자락을 살포시 흔들며,
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
날렵하고 우아하게, 조각 같은 다리로.
나는 마시고 있었다, 얼빠진 사람처럼 경련하며,
태풍이 싹트는 창백한 하늘, 그녀의 눈에서,
넋 놓게 하는 감미로움과 애 태우는 쾌락을
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
한 줄기 번갯불 ... 그리고는 어둠! - 그 눈길로 홀연히
날 다시 되살렸던, 종적 없이 사라진 미인이여,
영원에서밖에는 나는 그대를 다시 보지 못한단 말인가?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
저 세상에서, 아득히 먼! 너무 늦었어! 아마도 영영!
그대 사라진 곳 내 모르고, 내 가는 곳 그대 모르기에,
오 내가 사랑했었을 그대, 오 그걸 알았던 그대여
황현산 옮김
9. le flacon